RÉPONSE À BOUSSOUF SUR LES DROITS POLITIQUES DES CITOYENS MRE – Dr Abdelkrim Belguendouz

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Dr Abdelkrim Belguendouz universitaire à Rabat, chercheur en migration
Dr Abdelkrim Belguendouz universitaire à Rabat, chercheur en migration

RÉPONSE À BOUSSOUF SUR LES DROITS POLITIQUES DES CITOYENS MRE

 Déclarations très discutables du secrétaire général du CCME -1-.

Par Abdelkrim Belguendouz
universitaire à Rabat, chercheur en migration

L’émission «Al Oâmk Almaghribi» a vu dernièrement le passage de Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger qui a développé (avec un journaliste qui se trouve être le directeur du site, mais sans contradicteur), sa version comme responsable du CCME, sur un certain nombre de points importants relatifs au Conseil, aux droits politiques des MRE, aux politiques publiques en leur direction et à d’autres thèmes. L’émission s’est déroulée en arabe, mais le site a fait et publié également une synthèse en français sur chaque partie.
C’est la partie consacrée à la participation politique des MRE qui retiendra notre attention, dans un cadre d’éclairage et de décryptage. Il faut se parler, ne pas rompre l’échange. Notre dialogue public que nous voulons un débat franc, exigeant, sans complaisance, serein, constructif avec le secrétaire général du CCME et respectueux de la personne (et de tous les responsables interpellés ici), se fera en cinq parties qui seront publiées successivement par: Diwane.net:
1- Déclarations très discutables de Boussouf, SG du CCME. Dans cette première partie, nous formulerons quelques observations préalables.
2- La direction du CCME est aussi responsable que les gouvernements successifs et les majorités parlementaires respectives,de la non effectivité des droits politiques des citoyens MRE.
3- Double langage du secrétaire général du CCME et non existence d’un avis consultatif du Conseil relatif à la représentation MRE à la Chambre des Conseillers.
4- Le secrétaire général du CCME a combattu l’action responsable des partis politiques et des parlementaires en matière de droits politiques des citoyens MRE.
5 – Il y’a loin du CCME (Conseil de la communauté marocaine à l’étranger) à la CCME (communauté des citoyens marocains à l’étranger)!
Dans l’édition d’aujourd’hui, c’est l’intégralité de la synthèse des déclarations de Boussouf qui a été reproduite en italique sous la rubrique:le site «Al Oâmk», suivie de nos observations préliminaires.
Dans les quatre parties qui suivront, nous reprendrons point par point la synthèse de la déclaration du SG du CCME, en faisant précéder également en italique chacun des passages repris, par la référence: le site «Al Oâmk», avant de formuler nos remarques et propositions.
LE SITE «AL OAMK» (Synthèse Intégrale) :
Boussouf appelle le gouvernement et le parlement à assumer leur responsabilité dans la participation politique des MRE
Invité de l’émission «Dialogue avec le journal Al Oâmk », Abdellah Boussouf a souligné que le débat sur cette question doit être ouvert au sein de l’institution législative afin d’élaborer un projet national qui serve les intérêts du Maroc et de sa communauté résidant à l’étranger « J’ai toujours dit, précise t-il, que la majorité dispose de tous les moyens pour voter une loi qui permette aux MRE de participer politiquement». Il estime que cette participation politique est un droit constitutionnel qui doit être mis en œuvre et sur lequel on ne peut fermer les yeux, notant que «les droits constitutionnels ne peuvent pas être exercés simultanément, et comme l’a dit le roi, les conditions objectives doivent être réunies pour activer ces droits». Il rappelé à cet égard, que le CCME avait proposé que l’on «commence par la Chambre des Conseillers à partir de 2012, étant donné que celle – ci représente les différentes catégories de professionnels, d’entreprises, de syndicats et de collectivités territoriales, mais cette proposition n’a finalement pas été retenue».
Le secrétaire général du CCME a également rappelé que «lors de toutes les discussions que nous avions eu avec l’acteur politique qui constituait la majorité en 2011, Benkirane parlait toujours de la nécessaire participation politique des Marocains du monde. Aujourd’hui, nous nous adressons à lui pour lui dire: pourquoi n’avez-vous pas présenté et voté de proposition à ce sujet au Parlement?».
A la question de savoir si les Marocains du monde n’ont pas été autorisés à participer au vote parce que le PJD en aurait bénéficié, Boussouf répond: «Je ne suis pas du tout d’accord avec cette affirmation. Je ne pense pas qu’elle soit possible, car je connais bien les tendances des Marocains du monde. Nous ne pouvons prévoir quel parti aura la majorité des sièges au sein des MRE. C’est une question de conjecture qui n’est ni réaliste ni plausible».
Selon lui, «la question de la participation politique est épineuse et sensible, et nécessite un consensus». Et d’ajouter que le CCME a toujours appelé à «ouvrir une discussion approfondie avec toutes les composantes essentielles. Lorsqu’ils soumettent des projets de loi, certains partis politiques savent qu’ils ne passeront pas au Parlement. Par conséquent, il s’agit plus d’une surenchère politique de leur part que d’un travail sérieux».
Commentant les récents meetings exceptionnelles lancées par le RNI envers les Marocains du monde et qui laisseraient entendre que ce parti a reçu des signaux selon lesquels une prochaine participation de nos MRE est en cours de préparation, Boussouf indique que: «tous les partis sont actifs à l’étranger, cela dépend du poids de chaque parti mais ils sont tous actifs, et je ne pense pas qu’il y ait des signaux qu’un parti auraient spécialement reçus parce que tous les partis travaillent et cherchent à se rapprocher de cette communauté».
Pour Boussouf, la question qui se pose aujourd’hui est la suivante: «Quelle est la position du gouvernement concernant cette question dans la perspective des élections de 2021? A t-il l’intention de présenter un projet au Parlement pour qu’il soit voté par la majorité sachant que cette question ne fait pas l’objet d’un désaccord entre la majorité et l’opposition. Au contraire, elle est le seul sujet sur lequel ils sont tous les deux d’accord».
L’officiel marocain a appelé à «un dialogue responsable et sérieux afin de trouver un consensus qui serve les intérêts et des Marocains du monde et du Maroc», ajoutant qu’«il n’y a probablement pas un modèle de participation politique à travers le monde, car chaque pays traite ce dossier selon son intérêt. C’est en ce sens que le Maroc doit créer son propre modèle afin de permettre la participation politique des Marocains du monde».
Cependant et afin de montrer un certain sérieux, le secrétaire général du CCME déclare: «Nous devons commencer par des choses qui ne nécessitent pas la participation politique comme la participation des MRE aux instances de gouvernance, ce qui est également essentiel et pourrait atténuer la tension, et permettre de traiter les problèmes des MRE à travers ces instances». (Fin de la synthèse intégrale publié par le site «Al Oâmk Almaghribi »).

..à suivre

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