la fureur me terrasse
elle est devenue
ma concubine et m’angoisse
sur mon cœur laisse des profondes traces
Mes pensées baignent dans des crasses
d’un monde qui avance avec audace
Me ronge l’intérieur quoi que je fasse
Me saccage l’ordre et mes pensées,
Me ravage, me révolte et me cadenasse
Tu veux que je m’efface sans laisser de traces
Pardon! je n’appartiens pas à cette classe
J’aime bien briser le silence des glaces
Et remettre chaque chose à sa place
Ne prends pas mon lexique comme menace.
La providence, la fatalité et les amertumes s’entassent
les prolétaires reprendront, un jour, leur place
Mais, je te préviens, ils sont tenaces
les batailles ils s’en passent
c’est la gloire qu’ils embrassent
Méfie toi d’eux quand ils pourchassent
Les incohérences s’inclinent, la justice s’instaure et aménage les terrasses
Leur vengeance est furax
Tant qu’il est temps n’envahi pas leur espace
si tu ne veux pas que des têtes se fracassent..