Mes oiseaux ont immigré depuis des années
Mon Dieu! Je ne sais pas pourquoi et comment
Oh! Pourquoi ont- ils choisi d’être condamnés
Loin de leurs pays,de leurs villes et de leurs gens
Ont- ils bien réfléchi à cette décision
Ont-ils tout prévu avant de passer à l’action
Est- il vrai que c’est là- bas que se trouve la vie
Est- il vrai qu’outre – mer on est toujours ravi
Est- il vrai qu’outre – mer, il y a l’Eldorado
Les richesses, les beautés,la belle vie , les cadeaux
Suffit-il de ne pas mourir au fond de la mer
Pour vivre là- bas tête haute , riche et fier
Est- il vrai qu’on n’est plus pauvre une fois là- bas
La pauvreté est- elle la seule qui nous abat
Pouvons- nous garder nos principes et nos âmes
Nos règles,nos lois,nos religions et nos flammes
Pouvons-nous fuir à ce système d’esclavage
A ce capitalisme qui nous tue ,nous ravage
Des mains d’œuvres bien payées mais travaillant tout le temps
Des machines sophistiquées qui fabriquent l’argent
Sans trêve,sans arrêt,sans se soucier des douleurs
Oubliant le racisme, les misères,les malheurs
Pour réaliser des rêves exotiques , étranges
Et vaincre ces complexes qui nous usent et nous rongent
En gagnant de l’argent , qu’a- t-on gagné encore
Sommes- nous parvenus à changer nos propres sorts
Oh! L’autre nous -a-t- il acceptés comme on est
Comme parmi ces gens dans le pays où on naît
Faisons- nous vraiment partie de ces bons citoyens
Pour lesquels nous ne sommes que secondaires et vains
Parvenons – nous à nous faire respecter par eux
Dam! Pouvons- nous ,parmi eux ,être orgueilleux
Nous considèrent- ils sur le même pied d’égalité
Ces gens qui , en tout ,ont certes la priorité
Est- il vrai que c’est là- bas qu’on devient libres
Que c’est là- bas qu’on commence réellement à vivre
Ô pays qu’a- tu fait de tes oiseaux,de leurs nids
Pourquoi tu les accouches puis tu les jettes et nie
Tu te fie à la mer ,ce monstre qui les tue
A cette Europe qui les hait de plus en plus
Une vraie mère peut- elle abandonner ses enfants
Juste un petit moment et non pas très longtemps
Une vraie mère peut- elle ,parce qu’elle vit dans la misère
Délaisser ses enfants ,les jeter dans l’enfer
Ô pays apprends à être sage et repens- toi
Garde tes petits dans ton sein et protège – les cette fois
Naguère,ils t’ont offert la liberté , la gloire
Peux- tu oublier leur courage , leur belle histoire
Peux-tu oublier qu’ils t’ont rendu indépendant
Qu’ils ont combattu tes ennemis pendant des ans
Oh!Comment peux-tu être ingrat et si sévère
Au lieu de les récompenser ,d’en être très fier
Au lieu de te sacrifier pour eux , de les aider
A réaliser leurs rêves,leurs projets,leurs idées
Cela est- il difficile de faire un effort
Pour te classer parmi ces pays solides et forts
N’es – tu pas capable de leur créer des usines
Ta terre n’est- elle pas riche d’or et de mines
N’es – tu pas entouré par deux grands océans
Qui cachent des richesses intenses dans leurs fonds
N’ y – a- t-il pas parmi tes grands hommes et tes savants
Des gens qui sont capables de te pousser en avant
Hélas !Au lieu de les embrasser ,tu les chasses
Tu te moques d’eux ,tu les éloignes et les casses
Ô grand pays,reviens,reviens à la raison
Appelle tes enfants et renoue la liaison