Home ABC L’ENCHANTEMENT…-Kacem loubay
Et vogue le mystère de la vie…
Comme vogue la feuille d’un arbre
Qui signe sur un rameau isolé
L’ouverture à la nouvelle sève
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Je bois un autre nectar rénové
À la lueur enflammée des prunelles
Quand les yeux couleur d’azur
Puisent dans l’eau du ciel
La puissance de l’évasion… !
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Elle est penchée sur la rive
Suivant l’écoulement cristallin de l’onde
Et l’onde suit l’onde dans sa gestuelle
Et le reflet de l’adorable naïade
Semble danser à la surface
Elle fait glisser ses fines mains
Dans le corsage argenté de l’eau
Et tout s’emballe, tout s’exprime…
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Toute une magie émerge des flots
On dirait des notes libérées
D’un vétuste piano avide de musique
Je me perds dans cette vision
Entre le reflet projeté par l’ange
Et cette main qui joue avec la lyre
Tout en s’imprégnant des rayons de soleil
Qui accentuent toutes les couleurs
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Et au fond de moi j’espère que cela dure… !
Que l’enchantement vécue s’étende
Un simple mouvement d’épaules
Et les cheveux couleur de geai descendent
Pareils à des cascades écumeuses
Sur les flancs fleuris d’une montagne
Tout se dégage dans cette frénésie
Entre une peau bronzée par l’été
Et une nuque qui ressemble à une colonne
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Mon regard oscille dans cet espace
S’abreuvant de la quiétude du lieu
Et de cette fée surgie de l’ombre
Elle se détourne de ses profondes rêveries
Et ses yeux frôlent mon regard égaré
Elle sourit tout en rougissant
Une mer calme qui appelle à la navigation
Où on perd les notions de base
Et on continue un face-à-face
Un duel muet dans les prés des amants… !
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Elle chevauche un nuage de brume matinale
Splendide dans sa légère parure
Elle avance avec l’aisance d’une idole
Je me laisse emporter par le vent du large
J’oublie à l’instant la route du passé
Avec ses peines, ses chimères, ses crépuscules…
***
Je n’ai d’étreinte que pour cette image
Cette forme convoitée à une déesse
Et ses traits dignes d’un joaillier
Qui a su ciseler cette belle perle
Sur un socle mouvant qui se déplace
Dans une clairière échappée aux regards…
***
J’oublie les vieilles caresses au chevet de la nuit
Les faux sourires sur les lèvres fanées du temps
J’oublie mes anciennes lettres enflammées
La verve des mots et leurs embrasements
Il suffit d’un rien, d’une simple évasion…
Changer d’air, voguer loin, très loin… !
Pour atteindre la félicité de l’être
***
Ce puissant sourire qui émane du fond du cœur
Est plus pur que tous les discours… !
Elle fait vibrer l’avancée de mes pensées
Elle m’éloigne de toutes les misères terrestres
Cette fée qui marche, frôle la cime des cieux
Et je reste là, sensible à son éblouissant éclat
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L’onde rutilante témoigne de nos présences
Un oiseau de passage chante pour son amie
Un saule pleureur fait briller sa chevelure
Et moi j’avance pour accoster sur le quai
Nos deux cœurs s’articulent dans le silence
Nos deux âmes s’envolent vers le même point
Nous escaladons du même pas les mêmes marches
***
C’était, je ne me souviens plus… !
C’est ce présent qui me permet de me souvenir
De retrouver mon havre perdu dans les bois
Ou une autre oasis pour suivre… LES DUNES