J’assure ma main encore tremblante
En lui donnant un peu d’énergie
De l’horizontalité les flots des mots
S’étendent, s’enlacent, s’embarquent
Emergent, se détendent, fléchissent…
Je fouille à chaque fois le fond obscur
D’une certaine mémoire alourdie
En plongeant dans l’arbre du temps
De la mer calme ou houleuse
De la brise ou de la bise hivernale…
Les images affluent, se déchaînent
Les unes vivent encore dans la sérénité
D’autres gardent l’empreinte de la mélancolie
De l’horizontalité de l’axe diversifié des jours
Je suis le cheminement des lignes fleuries
Et je note le suivi des vers et des rimes
Je mets de côté tout embrassement
De l’enlacement j’enfante d’autres formes
A une certaine muse rebelle que je convoite
D’autres viennent chérir ma féconde plume
Ô muse inspiratrice de mes tumultueux rêves…!
Je cueille de tes belles prunelles ma source
Je m’enflamme sous la caresse de tes mains
Je m’oublie dans la soie de ta noire chevelure
Et je m’en vais chaque fois dans un autre délire
Où ta voix omniprésente chuchote à mes oreilles
..Les premières esquisses, les traits… d’un poème